Jean-Baptiste Fabre est à la fois un passionné et passionnant. Courtier en art, cet entrepreneur audacieux et créatif a décidé de créer un site qui propose les invendus des salles de vente. Une idée ingénieuse qui enthousiaste ce quinquagénaire, fier de monter une startup.
Grand amateur d’art
Jean-Baptiste Fabre n’est pas arrivé par hasard dans cet univers. Il grandit dans une famille de marchands d’art. Son père lui transmet l’envie d’exercer ce métier mais bizarrement refuse que son fils prenne cette voie, trop instable à son goût. Jean-Baptiste suit finalement un cursus de commissaire-priseur, ce qui l’amène à voyager énormément et à se faire connaître dans ce milieu. Durant quinze ans, il travaille chez Christie’s à Londres, Sotheby’s à New-York, à Drouot à Paris et atterrit à Genève où il a une opportunité qui le fait radicalement changer d’activité. Il ouvre avec un ami une armurerie réputée et fréquentée par des clients prestigieux. Après sept ans dans ce secteur, il veut finalement revenir sur le marché de l’art et monte une galerie. Il tient une boutique durant trois ans mais très vite il fait un constat « Attendre des journées entières le client qui va acheter une œuvre, ce n’est pas pour moi ». Alors, Jean-Baptiste se tourne vers d’autres horizons et décide de réfléchir à ce que pourraient apporter les nouvelles technologies à l’art. Il monte un premier site qui permet à des clients de le mandater pour s’occuper de leurs recherches et achats de produits dans les ventes aux enchères et quelques mois plus tard, une autre idée, qui lui semble excellente, lui vient à l’esprit.
Un site pour faire de bonnes affaires dans l’art
A force de passer du temps dans les salles de vente et ayant bien assimilé tous les mécanismes de la profession, Jean-Baptiste constate une faiblesse dans ce milieu. En moyenne, 40 % des objets resteraient invendus chaque année dans les ventes aux enchères et il s’agit d’un vrai problème pour les commissaires-priseurs et les vendeurs. Fort de ce constat, Jean-Baptiste a un concept en tête, celui de créer une immense plateforme visible dans le monde entier qui propose toute la marchandise qui n’a pas trouvé preneur. « Une sorte d’E-Bay de l’art », dit-il en s’amusant. Concrètement sur le site Auction After Sale, l’utilisateur choisit son objet et fait une offre puis elle est acceptée ou refusée. Dans le premier cas, Auction After Sale met en lien l’acheteur et la maison de vente pour le règlement et prend une commission de 15 %. Au mois de mars, 40 000 lots seront référencés et renouvelés tous les dix jours sur le site, contre 10 000 aujourd’hui. Le catalogue propose des catégories très variées comme le design, l’art moderne et contemporain, les montres, les photographies, des meubles ou des sacs… « Avec cette nouvelle aventure, j’ai l’impression de commencer ma carrière », déclare Jean-Baptiste qui ne comprend pas certains de ses amis qui comptent les mois avant leur retraite. A 51 ans, Jean-Baptiste Fabre est un battant et il est le premier à lever la main quand il s’agit de foncer… www.auctionaftersale.com
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